Les missions professionnelles : développement de compétences par la mise en situation et le tutorat

Les missions professionnelles ont été créées à l’Université de Strasbourg en 2017, en vue de favoriser la professionnalisation des étudiants. Le dispositif s’articule autour d’une réponse apportée sous forme de livrable à la demande concrète que formule une entreprise, une association, une collectivité territoriale ou encore un service de l’Université. Dans ce cadre, les participants appliquent et développent des compétences disciplinaires et transversales. L’opportunité, pour eux, d’apporter une réelle plus-value à leur CV et de mettre, dès à présent, un pied dans le monde du travail.

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Tutorat et transversalité

En petits groupes de tout horizon disciplinaire, les étudiants sont amenés à conduire un projet de A à Z. Gratuit pour le commanditaire, ce projet est avant tout à visée expérientielle et formatrice. Afin de les aider dans leur mission, un tuteur leur est attribué. Son rôle vise essentiellement à les épauler dans la réalisation de leur projet. Organisation de concerts ou d’expositions, conception de clips vidéo, montage d’un dossier de négociation, création de maquettes, actions de sensibilisation… Quels que soient leurs centres d’intérêt, les étudiants trouveront leur bonheur parmi le panel varié des missions proposées.

La page dédiée de MoodleAir regorge d’exemples et de supports, pour que les étudiants se projettent et qu’ils aient à cœur de relever le défi à leur tour. Le dispositif est pensé dans une transversalité à double niveau : d’une part grâce à la pluridisciplinarité des groupes et, d’autre part, aux compétences travaillées par les étudiants.

Un aperçu du monde professionnel

Le temps d’un semestre, les participants conduisent le projet qui va répondre au besoin de leur commanditaire. Outre l’organisation du travail propre à chaque groupe, différents rendez-vous à l’initiative du responsable des missions professionnelles, jalonnent le déroulé du dispositif. En amont, les étudiants bénéficient notamment d’une présentation des attendus et d’une formation à l’exercice du pitch. Une fois le projet amorcé, ils auront à remplir une note de cadrage recueillant les aspirations du commanditaire quant au livrable. Enfin, l’aventure se clôt sur la soutenance, exercice de restitution orale autant destiné à faire état de l’aboutissement du projet qu’à exprimer les difficultés rencontrées. Cette soutenance finale est, par ailleurs, l’occasion pour les coordinateurs de fournir un retour aux étudiants.

Des étudiants qui renouvellent l’expérience

Le dispositif séduit largement. S’il n’est pas rare que des tuteurs réitèrent leur participation aux côtés des étudiants, ces derniers sont aussi plusieurs à se réinscrire plusieurs semestres d’affilée avec, à chaque fois, un nouveau projet enthousiasmant à mener à bien.

Clémence Roncari est étudiante en Histoire de l’art. Rodée aux missions professionnelles, elle n’en est pas moins qu’à sa sixième mission réalisée ! Sa dernière mission en date ? Introduire de la médiation culturelle au Palais Rohan. Une manière, pour elle, de se professionnaliser tout en restant cohérente avec son domaine d’études. Clémence a ainsi pu rencontrer des personnes qui travaillent dans le milieu qui l’intéresse : du médiateur au producteur, en passant par le chargé de communication et les ingénieurs son, cette expérience lui a valu d’alimenter son carnet d’adresses. C’est, par ailleurs, grâce à cette mission que Clémence a réalisé qu’elle souhaitait poursuivre dans la voie de la gestion de projets dans le cadre de son master.

Liste non-exhaustive des bénéfices à participer aux missions professionnelles, selon Clémence :

  • Le développement de compétences transversales : la polyvalence, l’autonomie, le travail en équipe, la gestion de projet, l’adaptabilité.
  • Le développement de compétences universitaires, toujours utiles dans le cadre de ses études (mais aussi après !) : la rédaction de mails professionnels, la préparation et la réalisation d’une soutenance, l’expression orale.
  • L’opportunité de se découvrir des affinités pour certains domaines et de préciser ainsi son projet professionnel.
  • L’occasion de se lancer dans la gestion de projet tout en étant encadrée par des tuteurs bienveillants et à l’écoute.
  • Un bon complément à ses études pour se préparer à sa future vie active.

J’ai davantage confiance en moi. Lors d’un entretien, je saurai expliquer de quelles compétences je dispose tout en apportant une preuve concrète de ce que je sais faire.

Pour elle, les missions professionnelles ont été à la fois enrichissantes sur le plan professionnel, mais aussi personnel. Si ce dispositif a été l’occasion de renforcer des amitiés et d’en créer de nouvelles, il lui a aussi permis de se constituer un réseau et d’acquérir de nouvelles compétences, tout en se découvrant elle-même en prenant conscience de celles dont elle disposait déjà.
 

Pour aller plus loin, rendez-vous page 26 du 50e numéro du magazine Savoir(s) – Formation, recherche, professionnalisation – avec l’article consacré aux missions professionnelles.

Porté par l’Idip – l’Institut d’Innovation et de Développement Pédagogiques de l’Université de Strasbourg – , ce dispositif était initialement coordonné par Marion Huber et Stéphanie Nolot et est désormais géré par Benjamin Bichara, Responsable des missions professionnelles. Vous pouvez le contacter à cette adresse : idip-missionspro[at]unistra.fr.

Enfin, retrouvez davantage d’informations sur la page de MoodleAir, ainsi que sur celle de l’Idip.